La mise en œuvre de technologies thermiques renouvelables dans des procédés industriels à forte intensité énergétique, comme la pasteurisation dans l’industrie agroalimentaire, est essentielle pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles et optimiser la consommation énergétique. Ces solutions améliorent non seulement la durabilité, mais elles augmentent aussi la compétitivité des sites de production en réduisant les coûts d’exploitation et en renforçant le respect des objectifs climatiques. Dans cet article, nous présentons le cas d’une entreprise de boissons qui a installé une pompe à chaleur haute température pour alimenter son procédé de pasteurisation de jus. Nous analysons les résultats obtenus en termes d’efficacité, d’économies financières et de réduction des émissions, avec une projection de retour sur investissement en seulement 4 ans.

Introduction

Le secteur des boissons conditionnées requiert des procédés thermiques continus et fiables garantissant la qualité et la sécurité alimentaire. L’usine analysée fonctionnait auparavant avec un système de pasteurisation basé principalement sur de la vapeur d’origine fossile, entraînant une consommation énergétique élevée et une empreinte carbone significative. Cette étude de cas en efficacité énergétique présente les résultats de l’intégration d’une pompe à chaleur industrielle à une installation de réfrigération à l’ammoniac existante, tirant parti de la chaleur résiduelle pour réduire drastiquement l’usage de vapeur fossile et la consommation énergétique du procédé.

Caractéristiques du système – Pompe à chaleur industrielle

• Température de sortie : >80 °C

• Puissance de la pompe à chaleur : 567 kWe

• Coefficient de performance (COP) : >3,5 en conditions industrielles

• Intégration : système de réfrigération à base d’ammoniac, également compatible avec des installations au CO₂

• Application : Préchauffage (25–60 °C) et pasteurisation (62–68 °C) en procédé continu

Durée totale du traitement : 20–30 minutes, avec respect de 15–25 unités de pasteurisation (UP).

Durabilité et réduction des émissions

• Réduction de la consommation énergétique du procédé : 38 %

• Substitution de la vapeur fossile : >56 % remplacée par de la chaleur renouvelable

• Contribution directe à la décarbonation et au respect des objectifs climatiques du secteur alimentaire, conformément à la Loi 7/2021 + PNIEC : réduction des GES de 23 %, part d’énergies renouvelables de 42–74 % et efficacité de 39,5 % d’ici 2030

Économies financières et efficacité opérationnelle

• Retour sur investissement : 4 ans

• Reconnaissance via des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE), améliorant la viabilité économique

• Haute efficacité opérationnelle grâce à la valorisation de la chaleur résiduelle de réfrigération

Résilience énergétique et bénéfices supplémentaires

• Plus grande indépendance vis-à-vis des combustibles fossiles, réduisant la vulnérabilité face à la volatilité des prix

• Technologie compatible avec différentes configurations industrielles de groupes froid, comme NH₃ et CO₂

• Respect des normes les plus strictes de sécurité et de qualité alimentaire

Avec cette action, GDES renforce sa position de référence en solutions thermiques efficaces, renouvelables et adaptées aux standards les plus exigeants de l’industrie agroalimentaire.